Respiration HamSa/ SoHam.
Namaste!
Lorsque l'on pratique le yoga, le mental doit être stabilisé, afin d'accéder à la pure conscience, qui se situe par-delà les digressions ( voire les divagations) de la pensée vulgaire.
Pour cela, différents moyens sont à notre disposition: Mudras ('gestes' de la main), Postures, Décomptes, Visualisations, Bandhas ( verrouillages de certaines zones)...
Il y a d'autre part les mantras ou bijas, ces syllabes primordiales qui vibrent au fond de nous depuis nos origines.
Parmi les bijas, il en est un qui se répète inlassablement de notre premier à notre dernier souffle: il s'agit de HamSa.
Ce son d'innocence et d'inconscience est celui que l'on produit à chaque souffle sans y prêter attention: HAM à l'inspir, quand la repsiration pneumatique nous remplit tout à la fois d'oxygène et de prâna, et SA à l'expir, quand nous lâchons nos déchets carboniques et émotionnels.
Et cela fat sans cesse [HAAAAM SAAAAAAAA], et nous pouvons passer l'espacer entier de notre vie sans observer ce jeu de don et de capture, cette bipolarité qui témoigne de notre flagrante dualité.
HamSa SoHam du premier au dernier souffle.
Mais HamSa, c'est aussi le tremplin vers la prise de conscience: le son signifie ' Qui Suis-je' et seul un être en cours d'éveil peut se poser une telle question!
C'est pourquoi, le mantra symbolise le cygne, oiseau pataud et malhabile sur Terre, mais gracieux et conquérant dans les airs.
A cette interrogation primordiale, un autre mantra vient répondre: SoHam, 'Je suis cela'.
Et l'inspir devient [Sooooooooooo, l'expir Haaaaaaaam].
Le processus s'inverse, la respiration devient conscience, et là où va la conscience va l'énergie.
Oui je suis cela, tu es cela, nous sommes cela, conjuguons l'auxiliaire au présent, Cela, cette partie de Brahman, une parcelle du Grand Souffle de Svara, une étincelle permanente de lumière, capturée dans l'impermanence.
C'est bien ceci (ou cela!) , que nous enseignent les mantras!