Yoga La Saulce Alpes du sud

Kati chakrasana est une simple pose debout avec une torsion de la colonne vertébrale. Le nom vient du sanskrit kati, qui signifie «taille»; chakra, signifiant «roue» ou «rotation circulaire»; et asana, qui signifie «pose» ou «posture».

   Traditionnellement, on pense que le kati chakrasana active et équilibre le chakra manipura (zone du plexus solaire) en raison de la torsion de la région abdominale. On pense que l'activation du manipura favorise la force intérieure, la clarté, et l'énergie de transformation, stimule l'estime de soi et encourage la maîtrise émotionnelle, la confiance, la prise de décision et la détermination.

Le mouvement rotatif crée depuis le Chakra solaire une expansion du champ de la Kundalini tout autour de la Sushumna, tel un vortex d'énergie qui permet non seulement d'alimenter l'atmosphère protectrice rayonnante autour de Soi, mais aussi d'évacuer le trop-plein d'énergie que le ventre accumule souvent.

Dans cet objectif d'ailleurs, il est très important de garder les yeux ouverts (lien Regard/Manipura: lien ICI)

Il existe de nombreuses variantes à cette pratique:

Debout ou en assise sur une chaise (idéal pour les travaux sédentaires ou au bureau)

En assise au sol, qui va la faire ressembler à Chakki Shalana:

Ou encore avec un pranayama de type bedhana ou bhastrika rapide en vue de stimuler la circulation d'énergie dans le thymus ( et ses vertus de libération émotionnelle et de légèreté):

Cet exercice sera pratiqué lors de l'atelier Ayurveda du 20 Avril, dans le cadre des asanas utiles à Pitta Dosha.

Nadu et JP

06 74 00 92 97

Namaste!

Nos amies de Kathmandu m'ont rappelé fort à propos que c'était aujourd'hui le début de deux jours de festivités liées au nouvel An du calendrier lunaire de l'Himalaya.

Le Népal est rythmé par plusieurs calendriers dont les deux plus importants sont le calendrier grégorien (occidental) pour tous les évènements liés à l’international et le calendrier népalais qui rythme l’année des habitants avec les festivals, l’année scolaire, les saisons agricoles…

Le calendrier officiel népalais s’appelle Bikram Sambat et démarre en 57 avant J.C. sous le règne de Bikram, un souverain mythique hindou.

Cette date est très importante, car elle marque le Quatrième âge du calendrier Hindu, fondé sur le tantrisme originel, à savoir l'âge de Kali.

Selon les écrits, cet âge est une ère d'éloignement du Dharma (la Connaissance, la Voie juste), où l'humain laisse son ego et ses pulsions le dominer, créant par un individualisme exacerbé et désinhibé les pires conflits, l'irrespect de Soi, d'autrui et de la Nature.

C'est l'âge de l'obscurantisme égotique, où seuls quelques privilégiés peuvent maintenir un lien avec le beau et le sacré (Bhakti).

Pour les Hindus, Kali, "Celle qui est Noire" est la déesse de la mort (Yama)  et du temps (Kala) . Elle est souvent associée à la sexualité animale, à l'abolition du mental, dont elle tranche sans pitié les têtes trop pensantes, et elle est également considérée comme une figure maternelle forte et un symbole de l'amour maternel.

Kali incarne la shakti- l'énergie féminine, la créativité et la fertilité - et est une incarnation de Parvati, l'épouse de Shiva.

Kali est le plus souvent représentée dans l'art comme une figure de combat effrayante avec un collier de têtes, une jupe de bras, une langue pendante et brandissant un couteau maculé de sang.

Cette devi est particulièrement vénérée dans l'est et le sud de l'Inde, notamment en Assam, au Kerala, au Cachemire, au Bengale - où elle est désormais célébrée lors du festival annuel de Kali Puja qui a lieu la nuit de la nouvelle lune - et dans le temple de Kalighat dans la ville de Calcutta, mais encore très redoutée (un peu à l'image de Sekhmet chez les Egyptiens), le culte de Kali est parfois mal compris, voire combattu.

Durant le Bikram ,les maisons et les rues sont nettoyées, symbolisant une quête de pureté tant intérieure que mondaine, les gens s'invitent entre eux et expriment leurs vœux pour le nouveau cycle.

De nombreux défilés costumés et repas communs animent les rues, dans ce complexe métissage de chamanisme, animisme et bouddhisme que seuls les peuples Himalayens peuvent comprendre profondément.

La vénération des pieds d'une jeune fille vierge, la Kumari, rappelle par ailleurs l'influence Hindoue dans ce réseau religieux bercé autant par Bouddha et Jésus, que par le panthéon des Vedas.

Le calendrier népalais est un calendrier lunaire, ce qui signifie qu’il suit les phases de la lune. Il n’a pas toujours 365 jours par an.

Bikram Sambat démarre à la mi-avril de notre année calendaire et possède douze mois comptant entre 27 et 32 jours chacun. Chaque mois présente deux périodes : une période sombre où la pleine lune décroît et une période auspicieuse où la nouvelle lune croît.

Pour nous, yogins non-attachés aux rites ou croyances, ce jour peut être l'occasion de réaffirmer notre engagement, par un pratique portant un sankalpa (Voir ici) particulier, ou tout simplement réfléchir à des citations percutantes, comme celle de Mahesh ci-dessous:

« Le yoga n’est pas fait pour vivre reclus dans la montagne, mais pour aider à vivre en société. Je souhaite que les yogins et les professeurs de yoga réussissent noblement dans leur engagement en exerçant également leur cœur et leur mental, pour apporter la paix dans le monde de conflits. »

S.Mahesh

Nadu et Jean-Pierre

Pour tout renseignement sur nos cours de yoga ou don au CRIN Katmandou:

06 74 00 92 97

(...suite des échanges avec Christian)

- Christian, tu célèbres cette année tes 40 ans d'enseignement. Y-a-t-il eu en toi parfois des pauses, des failles, du découragement ou du renoncement?

* Je n'ai jamais connu aucun doute, aucune faille ni renoncement. Ce besoin impérieux de pratiquer remonte en moi sans cesse. J'ai connu une grande chance, celle d'avoir été initié par ma grand-mère, à Marseille. Faisant partie de la noblesse Russe, elle s'ennuyait parfois beaucoup, alors elle s'est initiée à une forme de yoga, proche du "nôtre", d'abord comme une sorte de loisir, puis comme un art de vivre qui m'a été transmis jusqu'à Bénarès. Depuis mes 8-9 ans, le yoga est devenu ma façon d'être, prânâyâma est ma façon de respirer.

C'est quelque chose que j'ai cherché, que j'ai voulu, ça a demandé des efforts et de la patience, c'était compliqué de recevoir une initiation, un héritage, il a fallu démontrer la motivation et la foi, afin que ce ne soit pas du temps perdu pour le disciple tout autant que pour la lignée.

Il a fallu s'y frotter, s'y chauffer réciproquement, et puis quand le feu prend, c'est parti pour la vie!

- Parfois m'est demandé dans mes cours une bibliographie intéressante pour qui veut lire au sujet de Nâtha. Je cite immanquablement ton magistral ouvrage 'Le banquet de Shiva', mais as-tu d'autres références livresques à proposer?

* C'est en effet une demande peu évidente à assouvir, je pense spontanément à Tara Michaël (Nota: Brigitte Pagès, indianiste à Marseille, voir lien Wiki ici), excellente traductrice, ou bien encore Feuga, David Dubois.. La problématique est que ces textes sont parfois hors de  portée des élèves car très universitaires.

On peut alors se tourner vers des écrits très poétiques, presque magiques, les amours de Shiva et Parvati, les textes traditionnels, Vijnana Bhairava, Goraksha paddhati, etc..

Mais il est vrai qu'on peut trouver tout et n'importe quoi, un tri est obligatoire. L'élève investi fera de toute manière des démarches de recherches et se créera ses propres références.

Il est temps de remercier Christian, non sans avoir auparavant écouté le conte de l'arbre magique:

Le site de Christian:

ici

Nâtha Yoga La Saulce, Alpes du Sud

FFEY

Nadu et  Jean-Pierre 06 74 00 92 97