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Yoga La Saulce Alpes du sud

Yoga La Saulce Alpes du sud

École de yoga Nâtha agréée FFEY. Bols chantants. Méditation. Tantra. Partenariat Népal Contact: jean-pierre.niaulon@wanadoo.fr

Aider les enfants à Être vraiment là.

jp —
Aider les enfants à Être vraiment là.

Namaste!

Etre là, et vraiment là, ici et maintenant… voilà l’essence de la méditation… Mais ce n’est pas forcément si simple à atteindre avec un enfant : qui n’est pas encore réveillé et pense à son cauchemar, qui est angoissé à cause du contrôle de maths de toute à l’heure, qui rumine après la dispute avec son frère à propos du ballon lancé chez les voisins, qui ne pense qu’au prochain épisode de son émission préférée, qui est triste d’avoir quitté papa ce matin pour rejoindre maman ce soir…

La méditation de pleine conscience est un outil précieux pour aider nos enfants à devenir des adultes heureux demain…Nous vous proposons ici quelques exercices à piocher en fonction de votre inspiration pour entrainer les enfants à la pratique de la méditation.

C’est par une pratique régulière, suffisamment ludique pour qu’ils en aient envie, que les enfants apprendront petit à petit à méditer, ce qui leur permettra :

  • d’apprendre à mieux gérer leurs émotions,
  • de développer leur créativité,
  • d’améliorer leurs capacités de concentration,
  • de savourer des moments de plaisir,
  • de mieux vivre avec les autres…


Ces exercices peuvent se pratiquer à la maison, en classe, à l’intérieur, à l’extérieur, le matin, à midi ou le soir… On peut en abuser sans modération… pour une fois que c’est permis

Aider les enfants à Être vraiment là.

Mihály Csíkszentmihályi, psychologue hongrois contemporain, un des plus grands chercheurs au monde en psychologie positive, considère que l’individu est le plus heureux lorsqu’il est complètement absorbé par une activité. Cette ultra concentration, expérience intense ou optimale qu’il appelle « flow », se traduit chez l’individu par un sentiment de joie, d’accomplissement, de liberté avec la perte de la notion de temps.  Il ne s’agit bien entendu pas de viser la concentration optimale en continu via un activisme permanent, la rêverie est aussi importante pour le développement. Mais l’idée est d’être vraiment  à ce qu’on fait quand on le fait et d’éviter la dispersion et le zapping continu. 

On peut utiliser la série des 3 questions qu’il posait à n’importe quel moment aux participants d’une expérience internationale pour rendre les enfants présents à ce qu’ils sont en train de faire et relier le moment à leur état intérieur :

  1. Qu’est-ce que je suis en train de faire ?
  2. Suis-je concentré ?
  3. Comment est-ce que je me sens ?

On peut accrocher un panneau avec ces trois questions au-dessus du bureau dans sa chambre, sur un mur de la classe, à la cuisine… pour que les enfants pensent à se poser ces questions également en toute autonomie.

Aider les enfants à Être vraiment là.

Quelques exercices pour se centrer sur le corps et ressentir ses différents états :
 

  • La petite fourmi :  qui fait voyager une petite fourmi du bout de l’orteil au sommet de la tête. La petite fourmi escalade des montagnes, se perd dans les poils des jambes ou les cheveux, tombe dans le nombril, affronte le vent qui sort du nez, glisse sur le toboggan du nez… bref une façon de ressentir des chatouillements imaginaires sur tout le corps…
  • La toupie et le bouddha : on fait tourner les enfants sur eux-mêmes un certain nombre de fois à la manière d’une toupie, puis on les assoit et on leur demande de décrire ce qu’ils ressentent… Après, on leur demande de s’asseoir comme un bouddha, de respirer calmement pendant une minute puis après une inspiration et une expiration profonde, on leur redemande de partager leur ressenti…
  • On peut également leur proposer de faire le baobab et l’imaginer au milieu d’une forêt sentant le vent, les mouvements des autres arbres…
  • Lorsque les enfants expriment des émotions, on peut les re-centrer sur leur corps en leur demandant : Quand tu es heureux, quand tu es triste, ou quand tu stresses, où le ressens-tu dans ton corps ? On peut utiliser une silhouette vide et demander aux enfants de venir positionner sur la silhouette l’endroit où ils ressentent l’émotion. Certains dessineront une croix sur le front, d’autres un gribouillage au niveau du ventre… des images parlantes apparaîtront certainement.
  • On peut s’entrainer à ressentir le froid : « Quand tu rentres dans la mer froide ou que tu prends un glaçon, qu’est-ce que tu ressens ?... » en se concentrant sur les sensations, ils oublient que cela fait mal…
  • On peut aussi utiliser un photo-langage en disposant des photos et en demandant aux enfants de choisir celle qui représente le mieux ce qu’ils ressentent à cet instant. Quelques idées de clichés : un lion qui dort, une limace, un feu d'artifices, une boule de pétanque, un soleil…
  • On peut demander aux enfants de pratiquer la marche en conscience au ralenti : je ferme les yeux et je commence à marcher. Je soulève lentement le pied, puis je sens le contact du talon sur le sol, le pied qui se déroule, le talon qui se soulève, le poids qui repose sur les orteils… je perds quasiment l’équilibre quand mon pied décolle…
Aider les enfants à Être vraiment là.

On pourrait comparer notre cerveau à une boule à neige que l’on agite… Quand nous sommes préoccupés, nous pouvons être tentés de suivre nos pensées qui vont dans tous les sens comme la neige dans la boule… Avec la méditation, on apprend à faire tomber les flocons pour que la neige ne tourbillonne plus et que tout soit calme.

C’est dur d’arrêter de penser… si je vous dis de ne pas penser au petit chaperon rouge, vous risquez immédiatement de penser à une grand-mère, au loup, à la forêt… le rouge vous fera penser aux tomates que vous avez eues ce midi à la cantine, à une rose… Vous repenserez peut-être au manteau que vous avez perdu, à l’heure du goûter qui arrive et où vous aurez peut-être des galettes…

Nos pensées sont très présentes et la méditation vise à nous aider à comprendre que ce ne sont que des pensées et pas forcément la réalité. A la manière des nuages dans le ciel, ces pensées seront poussées par le vent, par d’autres pensées… 

C’est d’autant plus important de comprendre que ce ne sont que des pensées et pas la réalité que, parfois, celles-ci sont plutôt négatives : quel enfant n’a pas un jour pensé « j’y arriverai jamais », « j’ai toujours peur », « je suis trop timide »,… Jeanne Siaud-Facchin parle de « Radio critique » qu’il faut savoir éteindre…. Russ Harris, psychothérapeute installé en Australie, qui organise des ateliers de thérapie ACT, dit que ce ne sont que des « histoires ». En prenant conscience de ces pensées ou de ces histoires, nous apprenons à les tenir à distance et nous pouvons chacun diminuer consciemment leur fréquence…

On peut ainsi proposer aux enfants :

  • De faire stop avec la main dès qu’ils entendent une pensée négative émise par un copain ou une copine
  • De donner un titre à ces histoires : "tiens, je reconnais l'histoire du timide"
  • De faire un tableau des pensées ou histoires pipeau dans lequel on écrit à gauche les pensées négatives et à droite un exemple qui démontre que l’on a réussi à faire mentir cette pensée
 
Aider les enfants à Être vraiment là.
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