Yoga La Saulce Alpes du sud

Deuxième étape (Ouverture des sens/Observation):  Asseyez-vous maintenant directement au sol ou sur une chaise, le dos droit et pieds nus.
Ouvrez vos yeux et contemplez sans commentaire le monde autour de vous: la salle, les meubles, les murs, le plafond, les ombres, les lumières...
Si vous êtes en extérieur, observez les distances, les arbres, le panorama...
De temps à autre, fermez vos yeux et expérimentez les autres sens : les bruits, les odeurs, la caresse du vent sur la peau nue...
Restez simplement présent à l'expérience, sans jugement, restez conscient que vous êtes non-productif et non-performant.

Troisième étape (S'observer/ Observer l'observateur):  L'image va peut-être vous effrayer un peu.

Les jeux de miroirs sont toujours impudiques.

Mais il est maintenant important de vous observer vous même.
Rouvrez les yeux sur le monde alentour; quelle place y occupez-vous?
Vos mains, vos pieds, votre posture, vos vêtements, votre sourire, votre coiffure, quel portrait peut-on dresser de vous, ici et maintenant?

Dernière étape (Pratyahara):  Après avoir ouvert vos 5 sens à la réalité fluctuante du monde extérieur,je vous invite maintenant à vous retirer dans votre temple intérieur.
Ceci est Pratyahara.
Commencez par poser doucement la paume de vos mains sur vos yeux fermés.
Contemplez l'obscurité, voyez qu'elle est habitée par votre présence.

...Puis retirez vos sens tous en même temps, grâce au geste de Yoni Mudra ( le retour dans la matrice).
Là, toujours vivant et vibrant, redevenez vous-même, à l'abri de toute vague, loin des tempêtes et au-dessus des abimes.

ça inspire, ça expire...

Cet exercice est à réitérer le plus souvent possible, une fois par jour serait l'idéal, même si vous avez pratiqué le yoga par ailleurs.
Accordez-vous 30 à 45 mn de non-faire.


Lorsque, par la maladie ou la solitude, on se sait condamné, quand les heures sont comptées, chaque jour vécu, chaque aurore et chaque crépuscule, prend une valeur unique.
Essayons de vivre comme si ce jour pouvait être le dernier, pleinement, sans souci, sans préoccupation autre que celle d'être.
Et Jivatman se fondra dans Atman, et nous déchirerons une parcelle du voile de Maya.

JP
06 74 00 92 97

Aidé par la langue retournée en Kechari Mudrâ (Voir article correspondant), Shambâvi permet de passer de l'énergie brute des 5 chakras de base à un monde plus subtil, proche de la méditation.
Là, Shakti, la vibrante énergie, apaise un peu son éxubérance en venant se fondre dans le principe de clarté de Shiva.

Ces pratiques doivent toutefois intervenir après de longues périodes dédiées aux centres du bas, et notamment à Muladhara Chakra, car l'essentiel de l'humanité se joue toujours entre la Terre et le Ciel, et vouloir accéder trop vite à l'Ether peut entraîner une périlleuse déconnexion avec le monde manifesté, un décalage, une inadaptation, en deux mots une douce folie!

Namaste!



De nos jours il est interdit de s'ennuyer.
S'ennuyer est vain, s'ennuyer est redoutable.
S'ennuyer, parfois même, fait peur.


L'abondance des stimuli extérieurs nous maintient dans un douceureux confort de pensées, de désirs, un nuage soyeux qui nous apporte la certitude d'exister.

Oui, c'est cela, agir, produire, optimiser, consommer, voilà ce qui donne l'illusion d'exister.
Et le temps 'libre' de jadis devient captif, dans un carcan taillé du bois brut de l'agitation mentale.
On s'évertue à 'tuer le temps'.

Dès le plus jeune âge, on doit 's'occuper'.
Que n'a-ton pas dit à nos enfants: " Que feras-tu aujourd'hui?"
" Qu'as-tu prévu comme activité"?

Alors les enfants sont actifs: sport, danse, centre aéré, fais, agis, pense, agis, fais...
Un vrai planning de ministre!


Même en vacances il nous faut un planning et des activités.

La vacance n'est-elle pas pourtant, étrhymologiquement, synonyme de vide?
Un siège vacant, un siège vide?

C'est de là en fin de compte que viendrait notre peur: ne rien faire et s'ennuyer, c'est se pencher un instant sur notre vide. Or le vide, dans notre civilisation Occidentale a une connotation péjorative: vide, c'est creux, c'est un abyme, c'est la mort elle-même.

Plus à l'Est, le vide, c'est la lumière.
C'est AUM, OM Shanti, la lumière et la paix.

Le vide n'existe que par le plein qui l'entoure et réciproquement, cercle et disque, corolle de lotus ou madala.




S'ennuyer, c'est donc suspendre le rythme effréné et contempler le vide.

Contempler les nuages dans le ciel changeant, écouter la voix de ceux qu'on aime, savourer le chocolat chaud, ou le feu de cheminée.
S'ennuyer c'est se taire et cesser d'avoir raison, abandonner l'orgueil d'être efficient ou productif.

Encouragez vos enfants, vos amis, à rester là, sans rien dire, à vos côtés, yeux ouverts, coeur ouvert.
Arrêtez vos portables, oubliez vos e-mails, éteignez la télé...

Simplement Être, un oeil attentif, pleinement conscient du temps qui passe trop vite, tellement vite qu'on oublie d'être éternel.



JP
06 74 00 92 97