Yoga La Saulce Alpes du sud

Namaste!

Parmi les asanas travaillées lors des séances de l'été, nous avons partagé l'expérience d'Ardha Vatayanasana.
Profondément associée au couple de chakras voisins Anahata/Manipura, cette posture permet de 'remettre les choses à leur place': Rajas dans le ventre et Sattva dans le coeur.

Les émotions telles que la colère, l'emportement, le besoin, naissent de l'agitation du feu, Samana, dans l'abdomen.
Comme toute flamme a la propension à s'élever, il est fréquent que ces émotions chaudes viennent investir l'espace plus aérien et paisible du coeur.

C'est là que Vatayanasana nous permettra de rétablir un équilibre entre combustion et comburant.

Commencer par prendre l'assise d'Ardha Padmasana, le demi-lotus, comme illustré ci-dessous:

...puis se redresser sur les genoux, un pied avec la plante exposée en avant:

...tandis que l'autre pied repose derrière, orteils allongés;
L'angle de la jambe arrière permet de réguler l'intensité de l'équilibre.

On pourra varier les postures des bras, par exemple tous les 4 souffles.
Bras ouverts en angle droit comme ci-dessus ou enroulés en spirale comme dans Garudasana:

...ou encore en Namaste.
Comme toujours, l'attitude et le souffle seront au-moins aussi important que la gestuelle.

Tous les souffles seront des ShitKarin ( Inspiration rafraîchissante entre les dents/ Maintien à plein avec Mulabandha/ Expiration par le nez/ Maintien à vide avec léger Uddiyana bandha).
 

Cycle après cycle le mental oscille entre l'observation du froid dans le ventre (apaisement du feu gastrique de samana pendant la rétention à plein) et du vide dans le coeur ( avec le bija [OM pendant la rétentention à vide).

Après 12 souffles (soit un par pétale d'Anahata), s'asseoir, libérer les tensions des jambes et observer cet espace rare de silence, quand tout rentre 'dans l'ordre' normal des choses.
Là, il n'y a que vacuité et félicité.
C'est donc là que l'on peut éprouver le bonheur, qui ne nous quitte jamais, en réalité.

Jp

 06 74 00 92 97

Namaste!

Un petit conte Oriental philosophique, à raconter aussi aux enfants!

Pensez à ' jouer le jeu' : trouverez-vous le moyen de lire les parties de texte cachées dans le deuxième paragraphe (celui écrit en rouge)?

La vérité mérite une recherche!

- D’accord, dit l’homme. Dis-moi la première vérité.

- La voici : si tu perds quelque chose, s’agirait-il de ta propre vie, tu ne dois pas le regretter.

Voilà une vérité profonde, pensa l’homme : le non-attachement aux formes extérieures, en effet, est le secret de la vraie liberté. Et il ouvrit la main. L’oiseau s’envola sur la branche, d’où il proféra sa deuxième vérité :

- Si on te raconte une absurdité, n’y crois sous aucun prétexte avant d’en avoir eu la preuve !

- Très bien, dit l’homme, tu es beaucoup plus sage que ne le laissait prévoir ton minuscule crâne d’oiseau : l’être humain, en effet, est naturellement attiré par le mensonge et l’illusion, nés de sa convoitise ! Mais quelle est donc la troisième vérité ?

- C’est, lui répondit le serin qui planait désormais dans les hauteurs du ciel, que j’ai dans l’estomac, deux diamants gros chacun comme un de tes poings. Si tu m’avais tué, ta fortune était faite !

Fou de rage, l’homme tenta de jeter des pierres au serin. Puis, s’accusant, maudissant sa stupidité, il se mit à pleurer sur son sort.

- Pauvre de toi! s’exclama l’oiseau. Je t’ai dit de ne jamais regretter aucune chose, et tu regrettes déjà de m’avoir libéré ! Je t’ai dit de ne jamais croire une absurdité, et tu m’as cru lorsque j’ai prétendu, moi qui tiens dans la paume de ta main, avoir avalé deux diamants gros comme tes poings ! En raison de ta convoitise et de ton aveuglement, tu ne pourras jamais voler dans le ciel comme moi !

Namaste!

Voici une autre séquence de travail pour l'été.

Nous allons repartir de la base, du fondement, du fondamental.
Car tout commence par Muladhara, ou plus exactement par Kanda, cet espace ovoïde où l'on prétend que les nadis Ida et Pingala prennent forme.

Situé quelque part entre les sphincters de l'anus et le périnée, Kanda trouve son équivalent au Japon dans le principe du Hara, et en Chine dans le TanDien.
Associé à Chakra Muladhara, Kanda est la reserve d'énergie latente qui irradie dans les os et les pieds, assurant une bonne stabilité à l'être humain.

Cette séance est idéale pour se redonner du tonus (immunité) et lutter contre les déficiences de minéralisation (ostéoporose, décalcification...)

Préliminaires.

En Savasana, préparer la visualisation du Chakra Muladhara: Carré rouge et jaune, Lotus à 4 pétales, et triangle pointé vers le bas.
Puis, se lever et s'étirer en Talasana en se déployant au-delà de l'axe, pour ouvrir complètement le nadi actif sur un souffle lent.

Première Asana. Anantasana.

Nous commencerons par une prise de conscience du corps en posture couchée sur le côté, à partir de laquelle nous éveillerons l'énergie des membres inférieurs par l'étirement d'Anantasana ( la posture du serpent Ananta).

Respirer en kapalabhati, une narine fermée pour continuer le NadiShodana, et en tenant sans cesse un puissant Mulabandha.

Alterner en changeant de côté. Faire 4 nadishodana pour chaque nadi.

Deuxième Asana. Padanghustasana.

Le deuxième exercice va continuer de stimuler fortement l'énergie lovée.
A partir de la posture d'étirement, debout, de Talasana, descendre et saisir si possible les gros orteils en les crochetant.

Relever alors la tête en cambrant la nuque et placer le drishti de Shambâvi Mudra.
Respirer en Bhastrika léger, avec une forte pression de Mulabandha à chaque expiration.
Visualiser une circulation de l'énergie du coccyx vers la fontanelle.

Troisième Asana. Apanasana avec pieds aux oreilles.

En partant de la posture simple d'Apanasana, saisir les bords extérieurs des pieds et sur chaque expiration ramener les orteils vers les oreilles, en redressant la nuque, et en poussant l'énergie de la base avec Mulabandha.

 

Prânâyâma. Kapalabhati et Bhastrika dans le carré rouge.

Si possible à genoux dans la posture de Virasana, visualiser un carré rouge dans le périnée, ou, encore mieux un lotus rouge et doré à 4 pétales (inspirez-vous de l'image en haut de page!).

A chaque pause à plein, on répètera le bija [Lam] ou le son [Hrim].
Alterner un kapalabhati suivi d'un bhastrika.
Répétez 4 fois ou 8 fois cette alternance de souffles.

Détente finale. Mayâsana et massage des pieds.


Mayâ est l'illusion de la séparation, de la dualité.
Cette posture est en quelque sorte un lotus délié, qui permet dit-on de recevoir les enseignements des maîtres sans les artifices du mental.
Prendre la pose comme illustré ci-après.

...puis porter les mains derrière soi pour masser la plante des pieds sur chaque expiration.
Commencer par les talons et glisser vers les orteils.
Répéter plusieurs fois le parcours sans négliger aucune zone des plantes: bords interne et externe, coussinets des orteils...
Enfin, alterner en passant la jambe opposée au-dessus et masser à nouveau plusieurs fois.

Finir par un Savasana sur le son d'un bol chantant.

S'ancrer dans la pesanteur tellurique et la densité.

A très bientôt!

JP
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