Namaste!
Le yoga prend soin de l'être dans sa globalité.
Je devrais dire dans sa totalité.
Si bien souvent c'est la recherche d'un mieux être psycho-corporel qui nous amène à découvrir le yoga, les résultats dépassent en général, de loin, nos attentes: bien dormir, gagner en flexibilité, augmenter le maintien de concentration, tout cela est appréciable, mais on pressent qu'autre chose de plus profond se joue en nous.
Etant venus 'faire' du yoga, c'est le yoga finalement qui nous façonnne et 'nous fait'.
L'un des préceptes fondamentaux du tantrisme est que l'humain n'est pas limité à sa seule enveloppe ( Kosha) physiologique, mais que d'autres strates, à la fois plus intimes et plus vastes, s'imbriquent entre elles, à la manière de poupées russes.
En quelque sorte, le corps génère une aura invisible à l'oeil mais ressentie par l'intuition et l'instinct.
Si 5 strates sont décrites par le tantra, seules trois sont accessibles à nos ressentis:
Le corps physique.
Il s'agit du squelette, des muscles, du sang, des cellules, des nerfs et plexus, du cerveau et du mental.
Structure grossière et visible, le corps physique est périssable et dépendant d'apports extérieurs: nourriture, boisson,sensorialité.
Le mental est lié à cette enveloppe nommé Annamayakosha ( corps de nourriture).
A la mort, cette strate psycho-physique se désagrège et il n'en reste rien.
Elle est le sujet de nos attachements et de nos préoccupations.
En tant que véhicule de l'âme, on doit l'entretenir et la préserver.
Dans le yoga, les Asânas en sont la meilleure expression.
Le corps énergétique.
Il s'agit des nâdis, adhâras, chakras,et visargas.
A la fois plus intime et plus extérieure, cette kosha rayonne de l'intérieur vers le Monde sous forme d'un 'manteau' luminieux, fin et indicible.
Parfois le mental intuitif (cerveau droit) le pressent: magnétisme, chaleur ou vibration, rayonnement dans les mains ou au front...
L'impulsion sexuelle est l'une des formes d'énergie les plus violentes et actives.
Cette couche, Prânamayakosha ( corps d'énergie), véhicule l'énergie propre (Kundâlini, trois fois lovée) et les Vâyus capturées à l'extérieur (Apâna, Prâna, etc...). Elle ne disparaît pas à la mort, elle se dilate et cherche à se réincarner dans un nouveau corps de chair.
Dans le yoga, Prânâyâma constitue la voie directe d'action sur cette strate.
Le corps de la personnalité.
Il s'agit des mémoires, des souvenirs, des expériences de cette vie ou des précédentes.
Impressions et empreintes résiduelles ( Samskâras), viennent s'enregistrer dans l'énergie sous-jacente, faisant de nous des êtres uniques et pourtant liés à la même nature originelle.
Cette kosha ( Mannamayâkosha, corps de l'expérience personnelle), rayonne d'une lueur fragile jusqu'à ,dit-on, un diamètre de près de 2 mètre autour de la peau.
Elle explique les rencontres et les échanges sans besoin de contact, les 'atomes crochus', les rêves symboliques chargés d'archétypes et d'émergences de souvenirs anciens ou de prémonitions inattendues.
Cette strate est transportée d'une vie à la suivante, dans la roue de souffrance nomméeSamsâra, portée par le destin autoconstitué de nos actes, pensées et désirs, Kârma.
Dans le yoga, la Méditation, Nidrâ et Samkalpa sont les pratiques les plus efficientes à son égard.
En résumé, quand on pratique le yoga, étirer un bras ou un pied équivaut à travailler sur 3 plans fusionnés mais distincts.
Il est bon de visualiser dans un premier temps, puis de ressentir, que nous ne sommes pas confinés das les limites de la peau, mais que d'autres horizons, plus vastes, plus exigeants, plus subtils attendent simplement qu'on leur accorde un peu de confiance et de conscience pour pouvoir dévoiler les secrets de notre âme.
JP
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