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Yoga La Saulce Alpes du sud

Yoga La Saulce Alpes du sud

École de yoga Nâtha agréée FFEY. Bols chantants. Méditation. Tantra. Partenariat Népal Contact: jean-pierre.niaulon@wanadoo.fr

Une séance pour traverser l'hiver.

jp — asanas et prânâyâma

Namaste!

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L'hiver est une période de l'année où, à l'instar des arbres et de leur sève, nos énergies tendent à se fondre dans une douce torpeur.
Pour continuer avec la métaphore de l'arbre, tout agit un peu comme si les différentes Vayus venaient à se confiner dans leurs zones respectives, à se rétracter, sans plus pouvoir se rencontrer grâce à l'action de Vyana Vayu, elle aussi devenue inerte.

* Uddâna reste dans le haut du corps ( de la gorge à la tête): c'est l'inertie des pensées, des émotions, la pesanteur égotique.On peut alors ressasser de mauvaises idées.
* Prâna se fige dans la poitrine: on respire de façon plus superficielle, moins profonde et le déficit d'énergie du coeur se fait sentir. On devient plus sensible aux troubles respiratoires, et plus réactif aux agressions, moins serein.
* Samana, le feu gastrique perd en intensité, il ne reçoit plus assez les substrats d'en haut ( Prâna) et d'en bas (Apâna). Notre entrain tend à decroître, tout comme notre résistance au froid et au déficit de lumière. Une légère déprime peut s'installer.
* Enfin, Apâna, l'énergie de la Terre est en sommeil. Localisée autour de l'anus, du périnée, et des parties génitales, cette Vayu est essentielle pour alimenter la Kundalini dans la base. C'est elle qui doit embraser le processus d'alchimie, sans quoi la dépression ( immunitaire, psychologoqiue...) peut nous guetter, la libido diminuer...

C'est dans le but d'alimenter, d'entretenir et de maintenir un lien entre ces énergies que je vous propose cette séance illustrée ci-après.
Nous la pratiquerons cette semaine d'avant la trêve de Noël à l'école de La Saulce, et bien entendu il sera meilleur de recevoir directement l'neseignement et de s'exercer au sein du groupe.

Toutefois, l'article vous permettra de réviser ceci à la maison, et servira de support de travail à toutes celles et ceux qui n'auront pas la possibilité d'affronter les rigueurs climatiques du moments, où l'état de nos routes alpines reste souvent aléatoire!


Pour rétablir Vyana Vayu ( mouvement) et remettre du Prâna en circuit: Nadi Shodana.


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Nadi Shodana se pratiquera en assise confortable ( Ardha Padmasana, ou en Diamant, assis sur les talons).
Le geste de la main active doit être minimaliste, l'autre main se tenant stable en un Mudrâ.
Inspirer avec beaucoup de douceur par la narine droite, en ouvrant l'oeil droit, puis faire une rétention de 7 à 15 secondes, avec le mantra [Ram], et visualisation du soleil, Surya, à droite.
Souffler alors par la narine gauche, puis inspier et pratiquer de même avec la narine de gauche. Là, pendant la rétention, visualiser la lune, Chandra, et réciter le mantra [Yam].
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Alterner ainsi 7 fois de chaque côté. Ceci constitue un cycle.
Les rétentions se font bien sûr avec Mulabandha, et un léger Jalandhara bandha.



Pour rétablir le feu d'Apâna: Supta Baddha Konasana.

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Entre deux cycles de Nadi Shodana, s'allonger en Supta Baddha Konasana.
Avec un puissant Mulabandha sur chaque rétention  ( de 7 à 15 secondes), alterner 3 souffles distincts:
* Une expiration lente.
* Un kapalabhati
* Un bhastrika.
Après ces 3 Souffles reprendre Nadi Shodana sur le même principe.

Après avoir alterné les deux Prânâyâmas pendant une certaine durée ( 10 mn minimum jusqu'à deux ghâtikas de 25 mn), passer à Mâha Mudra.



Pour harmoniser la latéralité des énergies générées: Mâha Mudrâ.

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En ce qui concerne le descriptif de Mâha Mudra, je vous renvoie à l'article dédié il y a peu sur ce même blog.
Par sa posture ( saisie du gros orteil, étirement latéralisé, colonne saillante, visualisation du trajet  des vayus...) Mâha Mudra permet d'équilibrer les énergies dans les 3 nadis principaux.
C'est pourquoi on pratiquera le Grand Geste préférentiellement en fin de séance, quand les énergies générées peuvent enfin fusionner dans Samana.


A très bientôt!
Jp
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Yoga du solstice

jp — asanas et prânâyâma

Namaste!

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Les solstices et équinoxes sont depuis les temps immémoriaux des passages initiatiques célébrés par les civilisations proches de la Nature.

Ce n'est que récemment que nous avons commencé à ignorer leur valeur énergétique, symbolique et éducative.
Pourtant, si nos maisons s'ornent de sapins de Noël - l'arbre toujours vert- à ce moment de l'année, c'est bien du fait d'une tradition paiënne Celtique et Nordique, issue de ces éons formidables où nous fêtions l'avènement du soleil qui regagne sur les ombres, la fête de Yule.
Ainsi réapprenons-nous sans cesse, qu'au fin fond de l'obscurité l'on peut trouver la source des lumières.


C'est pourquoi, la dernière semaine avant les vacances de Noël, nous travaillerons à l'école de yoga une deuxième séance de Prânâyâma latéralisé, un cycle fait de Nadi Shodana dans Chandra et Surya

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Par ailleurs nous verrons pour la première fois la respiration 'victorieuse' d'Ujjayin.
Victoire encore une fois sur les ombres, sur nos ignorances et victoire sur la maladie et la déchéance tant les bienfaits d'Ujjayin sont nombreux et durables:

L’exercice est mentionné dans la Hatha yoga pradipika , texte de référence du yoga datant du XVéme siècle:

" ... II.51. La bouche fermée, on doit inspirer l’air lentement par les deux narines, de manière qu’il frotte depuis la gorge jusqu’à la poitrine en produisant un son.

 

II.52. On doit faire le kumbhaka (la rétention d’air) comme précédemment (exercice précédent dans l’ouvrage), puis expirer par la narine gauche. Cela supprime les maladies du slesman ayant leur siège dans la gorge et accroît le feu corporel.

 

II.53. Cela abolit les défauts des nadi, l’hydropisie et les désordres qui affectent dhatu. Ce kumbhaka nommé Ujjayin peut-être accompli même debout ou en marchant..."

Enfin, comment mieux débuter l'année solaire qu'avec Maha Mudrâ, la posture des postures, le Grand Geste qui nous invite à réfléchir sur notre dualité et nos contradictions, pour passer d'un solstice à l'autre dans l'équilibre intérieur en intégrant nos paradoxes, en les observant sous le feu de la vigilance.

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Pour parachever le tout, je vous rappelle que le dernier jour de cette période ( samedi 15 décembre à 15h15) aura lieu une démonstration de bols chantants.


bowls

De quoi glorifier la lumière naissante!
jp

Contact: 06 74 00 92 97    y
ogidra@voila.fr
 

 

 

"Faire du Yoga". Pourquoi ? Comment ?

jp —

 



1.Entrer en yoga


" Et toi pourquoi tu fais du yoga?...

 

 

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- pour mieux dormir, parce que je suis sujet à la déprime et au surmenage, pour m'assouplir, parce que c'est à la mode, pour diminuer mon stress, parce que j'ai toujours eu de la sympathie pour les baba cool..."

Rares, au final, sont ceux qui répondent simplement " pour apprendre à être présent, ici et maintenant". Tant mieux, remarquez, car tout ces petits maux du quotidien deviennent des opportunités de découvrir la Voie majeure ouverte par Patanjali!

Comme disait non sans humour Bouddha Cakyamuni: " La souffrance est la meilleure amie de l'homme"!


Quel que soit le style de yoga choisi, s'engager sur la voie du développement intérieur reste un acte porteur de sens, de convictions, et témoigne de ce besoin fondamental de se retrouver un peu plus centré, un peu plus conscient et un peu moins le jouet des pressions extérieures.

« Ce n’est pas la personne qui doit s’adapter au Yoga mais le Yoga qui doit être ajusté à chaque personne. »,
disait Krishnamacharya ( mort en 1989, à l'âge de 101 ans)

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Ainsi il faudra probablement s'essayer à plusieurs écoles et professeurs, goûter les ambiances,  quitter, puis revenir, rester dans l'observation vigilante de ce qui me fait du bien, de la portée pédagogique de l'enseignement que je reçois.
Pour ma part: 26 ans de pratique, ici, là, et ailleurs encore, tout seul, en groupe, avec plusieurs professeurs et comme toujours certain(e)s qui auront laissé des empreintes profondes, d'autres qui continuent d'enseigner à-travers moi.

Il faudra faire preuve de tolérance vis à vis de soi-même, de patience et probablement lutter contre l'appel des sirènes égotiques qui n'accepteront pas de céder si facilement la proie  dont elles se délectent depuis si longtemps: nous-même!
Un jour ce sera le trop de travail, un autre une douleur dans le dos, un autre encore la visite impromptue de la famille, un dernier enfin ce sera le manque de temps décidément fatal. Ah si les journées duraient 36 heures, il resterait du temps pour "faire" du yoga!

Mais,  immanquablement, les premiers fruits vont s'offrir au nouveau pratiquant, même chez le moins assidu. Il faudra savoir cueillir ces fruits sans trop s'attarder car le chemin est long, puisque il revient à toucher du doigt l'horizon!

Le yoga devient alors une fête, un festin au banquet de Shiva, et l'on ne "fait" plus de yoga, c'est le yoga qui nous fait!
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2. Les composantes de base du yoga. Bien choisir son cours.

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Tous les yogas sont censés s'appuyer sur les Sûtras de Patanjali, mais ces versets redondants et chargés de symbolisme, ne sont finalment que peu explicites.
C'est voulu bien sûr, pour que le yogi s'interroge, prospecte et se crée son propre cheminement loin de tout préjugé.
C'est aussi ce qui explique qu'il existe autant de yogas que d'enseignants.
Néanmoins quelques caractéristiques devraient être communes à toutes les écoles:

- La prise en compte des situations personnelles et l'écoute des spécificités de chacun (e) ( âge, désirs, disponibilité, pathologie...)
- L'explicitation systématique du pourquoi, avant le comment. Cela nécessite de l'enseignant une connaissance des Sûtras, des Upanishad, une réflexion sur elles. Egalement il doit être initié au symbolisme tantrique, à sa portée philosophique et métaphysique.
- La prise en compte des différents koshas ( corps) au moins des 3 premiers car le yoga est avant tout une science de l'intériorité, là où vibrent les énergies, la conscience et les plans subtils de l'être.

Dans la pratique, les domaines suivants doivent être abordés avec régularité:

      - Asanas, postures, comme des yantras, figures symboliques qui amènent le temple du corps à devenir antenne d'énergie. Une asana ne sera donc jamais une prouesse gymnique,  si esthétique soit-elle.
        - Prânâyâma, l'art de passer de la respiration grossière au Souffle.
" Quand je pratique, mon corps devient temple par les asanas et prânâyâma  est ma prière", disait Iyengar.
        - Dhârana, la concentration, qui découle naturellement des deux premières pratiques.
        - Nidrâ, le sommeil, car le repos et le rêve sont de vastes territoires où le soi s'exprime librement, sans les interdits sociaux. Les valeurs symboliques archétypales y dansent sans fin, explicitant au dormeur la Nature du soi. Bienheureux alors est celui qui développe Turyatita, le 4ème état de conscience, l'observateur lucide des contenus par-delà Sushupti.

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        - Dhyâna, la contemplation, la méditation. Qu'elle jaillisse du son d'un bol tibétain, de la vision d'un espace céleste, de la caresse du vent ou d'une main aimée, dhyâna, ne se laisse pas froisser les alies. Intégrant les 5 sens comme les 5 éléments , le yogi qui accède à Prathyâhâra entre en union.
Plus de mots, car les mots sont duels, plus de jugements car ils sont issus de Mâya, l'illusion. Juste être, sans chercher à avoir, simplement accepter de devenir un prisme où se reflète et se déforme un peu la nature originelle du vide animé.

Chers élèves de l'école de La Saulce, voilà tout ce que je vous souhaite, en espérant être digne et capable de vous l'enseigner, non pas comme un maître, mais comme un guide!

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