Namaste!
Ahimsa, en sanskrit, que l’on peut traduire comme « non-violence », est au cœur de la pratique du Yoga, lui-même étant Union.
Par où commencer pour mettre en pratique ce principe fondateur ?
Il est question, dans ce concept, de la façon dont nous nous traitons nous-même.
Une manière d’aborder cette notion serait de pratiquer l’adage: « Charité bien ordonnée commence par soi-même », et à la lumière d’ahimsa, comprendre que pour accepter et aimer les autres, il est important de commencer par soi-même.
Ce serait faire preuve d’angélisme de prétendre embrasser le couplet du « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil », car sincèrement, il est aussi facile de pratiquer la compassion envers soi-même que de pratiquer la compassion envers son pire ennemi (et d’ailleurs, qui est notre pire ennemi si ce n’est notre Ego ?).
Donc sans grande prétention, mais avec de grands effets, commençons par de petites choses très concrètes.
En cours de yoga, ou pendant notre pratique personnelle, de multiples choix s’offrent à nous :
* Quel type de séance pratiquer en fonction de la demande intérieure du moment?
* Quel axe choisir, asanas, pranayama, méditation...?
* Quel mantra ou quel samkalpa bienveillant pronocer?
*Avoir pour but de toucher sa tête avec ses pieds ou d’être correctement aligné ?
Pour pratiquer « la non-violence » à soi-même, commencer par choisir l’option qui nous permet le plus d’être dans l’acceptation de nous-même, au moment présent.
Patience, compréhension, attention, douceur, sont autant d’attitudes que nous prodiguons aux êtres que nous aimons. Il est question maintenant de nous inclure dans le regard tendre que nous posons sur autrui.
C’est le chemin vers ahimsa !
Plus nous ramenons nos pensées et nos actions vers la bienveillance et la compassion envers nous, plus nous cultivons ces traits. Avec le temps, cela devient une partie naturelle de nous-même, ahimsa prend corps de lui-même dans notre pratique et peut être en dehors de la séance…
Portez une attention particulière à votre comportement envers vous-même et prenez soin de vous.
Honorez vos limites (physiques, psychologiques), renoncez sans remords à certaines variations lorsque vous sentez votre cœur battre trop fort et profitez plutôt de respirer profondément dans une variante plus accessible.
Ne vous mettez pas « la pression », renoncer à un challenge est parfois plus difficile que de l’accepter sans se poser de question.
Défendez votre corps contre la tyrannie du mental, la tyrannie sociale, et écoutez-vous !
Votre pratique n’en sera que plus avancée.
Ahimsa est à la fois la voix du cœur et celle de la sagesse.